Plat principal 13 Trop peu de personnel de service, trop peu de cuisinières et cuisiniers, trop peu de personnel d’entretien: comme dans l’ensemble de l’économie suisse, depuis la pandémie, la pénurie de personnel qualifié frappe aussi l’hôtellerie et la restauration; chaîne d’hôtels Sunstar incluse, basée à Liestal et qui exploite sept hôtels familiaux et sur le thème du sport dans des régions touristiques suisses et un à l’étranger. La cheffe des ressources humaines Katja Lemmler note: «Nous nous en tirons plutôt bien. À l’heure qu’il est, quasiment tous nos emplois sont pourvus.» Certes, cette situation ne concerne pas tous les types de métiers de la même façon au sein de l’entreprise. Dans l’administration, où la faîtière HotellerieSuisse a lancé il y a quelques années un nouveau CFC de spécialiste en communication hôtelière, on trouve assez facilement du personnel. De même que dans les domaines intendance et propreté, où on peut recourir à de la main-d’œuvre non qualifiée. En revanche, la situation est plus difficile sur le front du service et de la cuisine, où cette année, par exemple, les deux places d’apprentissage de cuisinier restent vacantes faute de candidatures. Katja Lemmler observe: «C’est moins le présent que l’avenir qui doit être l’objet de nos réflexions.» Programmes de promotion pour attirer C’est un fait: au vu de la pérennité probable de ce défi, il s’agit d’exploiter de nouveaux potentiels. Dans cette optique, Sunstar peut utiliser ses atouts de groupe de façon ciblée – par exemple en intégrant mieux le personnel étranger par des programmes et mesures d’encouragement et de formation continue. Outre les fidèles saisonniers italiens et portugais, on apprend que récemment, de plus en plus d’Européens de l’Est aussi bien qualifiés ont candidaté. «Certes, ils n’ont pas de qualification professionnelle, mais ils apportent un chouette bagage. C’est pourquoi ce marché du travail a de l’avenir», dit Katja Lemmler. Une autre approche centrale est la formation. Car les apprentis qu’on a formés soi-même Pour l’hôtellerie-restauration, le manque de travailleurs qualifiés n’est pas seulement un phénomène temporaire. C’est pourquoi le groupe hôtelier de Liestal Sunstar veut aborder ce défi de manière active et faire jouer les atouts liés à sa taille grâce à une multitude de mesures. Objectif premier: mieux prendre en compte les besoins des collaboratrices et collaborateurs. Groupe hôtelier Sunstar Attrait renforcé pour recruter S’il y a trop peu de cuisiniers, ce n’est pas la sauce, mais les affaires qui sont gâtées. sont particulièrement précieux. Sur ce point, des efforts particuliers sont nécessaires, d’autant que les salaires sont naturellement plus bas que dans d’autres branches. D’une part, il faut améliorer l’attractivité du travail, mais d’autre part, il faut aussi garder les gens par la suite. «Nous parlons avec nos apprentis pour essayer de leur montrer comment les possibilités de poursuivre au sein de notre groupe peuvent les faire progresser professionnellement», dit Katja Lemmler. En même temps, des coachs externes interviennent et les innovations numériques, auxquelles les jeunes sont sensibles, sont intégrées. Sans oublier que si c’est possible, les apprentis sont dispensés de faire des heures supplémentaires et qu’ils bénéficient régulièrement de week-ends libres. Inclure encore plus les collaborateurs Globalement, l’accent doit de nouveau plus être mis sur les besoins du personnel, côté négligé par la branche ces derniers temps, admet Katja Lemmler sans complaisance. Cela ne signifie pas qu’il faut exaucer chaque vœu de salaire ou vacances des candidats, mais il faut tenir plus compte de l’avis du personnel. «Des enquêtes internes ont montré que les gens souhaitaient intégrer leurs attentes dans la planification», dit la cheffe des ressources humaines, qui sait très bien que le vent a tourné. «Avant, on était recherché comme employeur; aujourd’hui, il faut trouver le personnel soi-même», ainsi résume-t-elle la nouvelle situation de départ. www.sunstar.ch «Avant, on était recherché comme employeur; aujourd’hui, il faut trouver le personnel soi-même.» Katja Lemmler
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