Plat principal 15 Promotion territoriale, coopération, réseaux – des mots qui, pour l’hôtellerie, ne sont pas des coquilles vides, mais des nécessités. Ce n’est qu’en étant bien connecté au sein de la branche et en s’alliant avec d’autres pour l’image à donner à l’extérieur qu’on viendra à bout des grands défis de notre temps. C’est aussi le message adressé par l’association professionnelle HotellerieSuisse à ses membres. Hôtellerie Réseautage: ancré dans l’ADN hôtelier Essor des plates-formes de partage, coronavirus, pénurie de personnel qualifié et maintenant menace d’une pénurie d’énergie: on ne manque pas de défis chez les hôteliers suisses. Ils en viennent à atteindre une dimension qui ne fait pas qu’inviter le secteur à envisager une action commune, mais qui l’y force presque. Impliquant que le réseautage va encore gagner en valeur à l’avenir. «Cela n’a peut-être pas été admis partout de la même façon jusqu’ici. Mais plus la pression est grande, plus la raison s’impose», dit Thomas Allemann, responsable Gestion des comptes et membre de la direction d’HotellerieSuisse. Il en est convaincu: «Plus on parle ensemble, plus on peut apprendre l’un de l’autre et se compléter.» La pénurie de personnel qualifié émeut Ce à quoi Allemann pense est visible de manière exemplaire avec le manque de personnel qualifié. On a cherché à le pallier de façons très diverses. Ainsi, les Swiss Deluxe Hotels, groupe des hôtels 5 étoiles Superior suisses, essaient de garder activement leurs employés bien formés. Dans les Grisons et au Tessin, les établissements hôteliers ont créé une plate-forme de partage de personnel permettant aux collaborateurs de changer d’emploi selon les besoins saisonniers. Et HotellerieSuisse a agi aussi durant la pandémie en montant une plateforme temporaire où les hôtels à grands besoins pouvaient publier leurs postes vacants, pour lesquels pouvaient candidater les gens d’établissements (urbains) sous-employés. C’est un fait que le «networking» au sein de la branche avait déjà une importance traditionnelle remarquable. De nombreuses relations sont institutionnalisées, l’association les encourage activement. Depuis bientôt quatrevingts ans, elle chapeaute une multitude de groupes de partage d’expériences, seize actuellement. Dans ces cercles confidentiels, jusqu’à quinze hôtels s’accordent un aperçu réciproque des établissements et de leur gestion. Outre cela existe une grande plate-forme depuis deux ans: l’Hospitality Summit, un lieu de réseautage par excellence pour la branche. «Plus on parle ensemble, plus on peut apprendre l’un de l’autre.» Thomas Allemann Une coopération s’avère toutefois logique aussi pour des raisons stratégiques. Car le potentiel d’une destination touristique est mieux exploité à plusieurs. «Quand on trouve de nombreux hôtels familiaux dans une région, cela n’a pas grand sens d’en ouvrir un de plus. Il vaut mieux ouvrir un hôtel pour cyclistes ou un établissement de bien-être à la place. Tous peuvent en profiter», dit Thomas Allemann. En même temps, cela permet non seulement de partager les infrastructures et de mettre en place des offres communes. Il peut en résulter des synergies aussi dans les achats – il suffit de penser à la menace d’une pénurie d’énergie. Une présence commune pour l’image Les hôtels petits et moyens suivent ce schéma en particulier pour l’image donnée à l’extérieur. Certes, pour eux, la communication directe avec la clientèle d’habitués est simple, mais sur le plan national, ils sont dépendants de la promotion territoriale de leur région et du pays. «On ne peut plus faire l’économie de la coopération», conclut Thomas Allemann qui cite la parabole des porcs-épics: «Quand il fait froid, ils se regroupent en rangs serrés jusqu’à se faire mal avec leurs piquants, puis ils s’éloignent les uns des autres. Cela se répète jusqu’à ce qu’ils aient trouvé la distance parfaite. C’est ce résultat auquel notre branche doit parvenir.» www.hotelleriesuisse.ch
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