Soif 11/2017

Plat principal  13 le temps de venir un jour fixe dans la semaine, et quand ça marchait, nous descendions quand même pas mal de Hürlimann...» Une sorte de bureau extérieur C’est pour cela que Beat Schlatter a reconverti son café attitré en une sorte de bureau exté- rieur. «Avant la sortie de ‹Flitzer›, j’y ai rencon- tré plus de dix journalistes. Parce que la plu- part des interlocuteurs se sentent bien dans cet établissement épris de culture et que la sœur et le frère tenanciers Olivia et Christoph Huber créent une ambiance très sympa, le ‹Henrici› donne lieu en général aux meilleures interviews.» Pour notre «exhibitionniste», c’est un fait: «À la table des habitués de mon bistrot favori, je me sens chez moi; elle m’insuffle un élan créatif.» www.cafe-henrici.ch Le film «Flitzer» avec Beat Schlatter dans le rôle principal est aussi inspiré du «Henrici», établissement dont il est un habitué. Dans son repaire, l’acteur s’est aménagé une sorte de bureau extérieur. Il y a débattu d’innombrables fois avec le réalisateur Peter Luisi, il y donne des interviews aux journalistes et y tient des réunions avec des collègues. La table des habitués est pour lui «source d’inspiration». L e film «Flitzer» du réalisateur Peter Luisi est sorti en Suisse le 12 octobre. L’acteur principal Beat Schlatter y joue un enseignant endetté qui a la glorieuse idée de s’allier à un bureau de paris et de s’essayer au «streaking», fait de déranger une rencontre sportive en courant aumilieu nu comme un ver. D’où le pari: combien de temps l’enseignant restera-t-il nu sur le terrain d’un stade avant d’être évacué par les services de sécurité? Ce film suisse est «super drôle et en même temps très touchant» (Beat Schlatter), des traits qu’il doit aussi à la table des habitués du «Henrici», le café avec des affinités pour la bière au Niederdorf de Zurich. Beat Schlatter y discute avec ses amis eux aussi clients fi- dèles; mais il y rencontre aussi des journa- Le film «Flitzer» est né en partie à la table des habitués du café «Henrici» Réunions, entrevues et interviews dans le repaire de Beat Schlatter Beat Schlatter, Peter Luisi et Christoph Huber (de gauche à droite). «La table des habitués donne lieu aux meilleures interviews.» Beat Schlatter «Flitzer», en ce moment dans les salles suisses. «Son café préféré inspire de nombreuses idées à Beat.» Peter Luisi listes pour des interviews , il y a souvent con­ féré avec Peter Luisi ces derniers mois, et il y tient des réunions et briefings. «Je joins ainsi l’utile à l’agréable», affirme l’acteur et humo- riste. «Le fait que de nombreux collègues et journalistes restent une fois leur travail fait pour boire une Hürlimann avec moi et parler de tout et de rien participe à la décontraction.» Nombreuses discussions créatives Pendant la genèse du nouveau film, Peter Luisi a vu Beat Schlatter au «Henrici» à intervalles réguliers. «Nous avons débattu du scénario, du montage, de tout ce qui a trait au film, en fait», raconte le metteur en scène qui a coécrit le scénario avec Beat Schlatter, ajoutant qu’il n’est lui-même pas membre fixe d’une table des habitués, mais qu’il apprécie les entretiens dans ce café de quartier. Peter Luisi: «C’est sur- tout Beat qui trouve ici de nombreuses idées.» Table des habitués classique Il y a quelque temps, Beat Schlatter a abandon- né la table des habitués classique du «Henrici», qui rassemble chaque semaine le noyau dur du groupe. Motif: «Certains n’avaient souvent pas

RkJQdWJsaXNoZXIy MjYwNzMx